Cool comme le roseau les pieds dans l'eau
Me sens moitié canard moitié moineau
Sur mon âme blessée souffle la brise
Qui regonfle mon coeur et ma chemise
Les frissons de solitude glissent
Et comme des flammes jamais ne finissent
Mais mon regard se perd sur l'horizon
Où des nuées comme moi perdent raison
Cool comme une danse immobile
Que les fumées dessinent entre mes cils
A moitié clos comme un vieux phalanstère
Je reste hermétique à ceux qui déblatèrent
Qui se pavanent sous mes yeux mi clos
Et mon visage fébrile et pâlot
Couvert des cendres de regards enflammés
Tresssaille sous les fantômes d'anciens baisers
Cool comme le héron dressé à l'affut
Sur mon cul posé comme Boudha le fut
Je compte les secondes qui galopent
Qui me séparent de la mort du grand flop
Sans haine je la fixe droit dans les yeux
Où je ne distingue rien que du bleu
Qui irrigue tout à coup mes veines
En emportant loin toutes mes peines
Cool comme un félin perché sur sa branche
Je coupe des désillusions en tranches
Je hache menu mes tristesses rances
Pour en faire le jus de futures transes
Prêt à bondir sur la prochaine occase
Prêt à remettre ma vie dans les bonnes cases
Je scribouille sur un vieux livre de bord
Des mots bleus qui me rendent ivre mort
Paroles (août 2016) et musiques (mai 2018) Hugues Lemoîne